Redoutables, nuisibles, les chenilles processionnaires peuvent provoquer des réactions allergiques susceptibles de causer des problèmes cutanés importants chez l’Homme et les animaux domestiques.
Leur voracité n’est pas non plus sans conséquence pour les arbres, car elles se nourrissent des aiguilles de résineux présents chez les pins et les cèdres.
En réalité, la lutte contre les chenilles processionnaires ne fait l’objet d’aucune réglementation locale ou régionale, bien qu’il y ait effectivement des cas dans lesquels le maire est tenu d’intervenir.
L’article L.2212-2 du Code général des collectivités territoriales nous rappelle que le maire dispose de pouvoirs de police destinés à assurer la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques.
Lorsque ces chenilles menacent ainsi la salubrité des administrés en se trouvant dans un parc ou dans une autre partie du domaine public, le maire est effectivement censé intervenir au nom de ses pouvoirs de police. Il mobilise alors les services municipaux adéquats pour venir à bout des nuisibles.
En revanche, lorsqu’on retrouve ces chenilles dans un arbre situé sur une parcelle privée, les choses sont différentes. C’est le propriétaire de ladite parcelle qui sera tenu d’engager à ses propres frais les démarches pour éradiquer ces nuisibles
Un arrêté municipal peut malgré tout imposer au propriétaire d’agir en amont pour éradiquer ces nuisibles (via des piégeages, des destructions mécaniques, des projections de bacilles de Thuringe, etc.).
Certaines communes appliquent ainsi un arrêté municipal obligeant chaque année, avant la fin de la première quinzaine du mois de mars, les propriétaires ou les locataires à supprimer mécaniquement les cocons élaborés par les chenilles processionnaires du pin, et à procéder à un traitement annuel préventif à la formation de ces cocons avant la fin du mois de septembre sur les végétaux susceptibles d’être colonisés par ces chenilles.
Lire un exemple d’un tel arrêté à titre informatif
— Dernière mise à jour le 20 juillet 2021